CELLULES DE CRISE
La glande mammaire comporte 15 à 20 compartiments séparés par du tissu graisseux et constitués de “lobules” et de “canaux (galactophores)“. Les lobules produisent le lait, les canaux le conduisent jusqu’au mamelon.
Un soutien-gorge naturel à base de fibres, de graisse et de vaisseaux sanguins et lymphatiques englobe le tout.
C’est le dérèglement de cellules qui se multiplient qui crée une tumeur. 95% des cancers du sein sont des adénocarcinomes (développés à partir d’une glande) canalaires, rarement lobulaires. Plus rares encore, le carcinome non infiltrant (in situ) ou infiltrant : les cellules cancéreuses envahissent les tissus mammaires et avoisinants et peuvent former des métastases.
LA PRISE EN CHARGE DU CANCER DU SEIN : DES RÉPONSES À LA CARTE
Une équipe pluridisciplinaire (chirurgien, oncologue, radiothérapeute…) va définir le traitement le mieux adapté : chirurgie ou non, complétée, au cas par cas, par la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie ciblée, l’hormonothérapie…
Tumorectomie ou mastectomie partielle avec conservation du mamelon. On ne retire que la tumeur et une petite partie du tissu qui l’entoure.
Elle offre à priori de bons résultats esthétiques mais, dans de rares cas, si une plus grande zone de tissu est retirée, le sein peut apparaître plus petit ou dissymétrique. Il est important d’interroger son chirurgien sur la surface enlevée – elle varie considérablement d’une patiente à une autre – et le type de cicatrice engendré.
Si l’on a la possibilité de conserver son sein, on peut opter pour une tumorectomie avec radiothérapie en lieu et place d’une mastectomie. En parallèle, le premier ganglion qui draine le sein malade est enlevé pour analyse. S’il n’est pas cancéreux, ce ganglion sentinelle permet de préserver la chaîne ganglionnaire. Si des cellules cancéreuses sont présentes, le curage ganglionnaire a lieu, ou d’emblée ou dans un deuxième temps. Les tissus prélevés sont confiés a un laboratoire d’analyse dit anatomopathologique.
Découvrez les paroles de nos experts Je prends sein de moi, le Professeur Michael Atlan et le Docteur Rémi Alvo, au travers de 2 entretiens sur la thématique du cancer du sein et de la reconstruction.
La reconstruction immédiate se pratique en temps réel, au cours de la mastectomie, par le praticien : une seule opération et zéro stress du «sans sein». Mais qui dépend aussi du type du cancer et du stade où il est traité.
Deux méthodes de reconstruction mammaire, parfois associées, coexistent : la prothèse (implant mammaire) et/ou l’utilisation de tissus provenant d’autres parties du corps : la reconstruction autologue ou par lambeau.
Le silicone est utilisé dans les dispositifs médicaux implantables.
Un implant est une enveloppe de silicone remplie de gel de silicone cohésif de grade médicale conçu pour maintenir la forme.
Sa surface peut être soit lisse, soit micro texturée pour favoriser l’adhésion aux tissus.
C’est le chirurgien qui évalue les avantages et inconvénients de chaque implant et choisira la meilleure option pour sa patiente.
En une étape : l’implant est inséré dans une “loge”, située la plupart du temps sous le muscle pectoral, ce qui permet une reconstruction mammaire en une intervention unique. Il faut en revanche parfois quelques semaines pour récupérer et l’on peut ressentir des douleurs ou sensations de constriction dans la poitrine.
En deux étapes : Un expandeur tissulaire est inséré dans la loge. Tout d’abord rempli à 20% de son volume par un sérum physiologique, il va permettre de créer l’espace nécessaire à la pose d’un implant mammaire. Il est ensuite progressivement rempli, sous anesthésie locale, au cabinet du chirurgien. Lorsque la peau est suffisamment étirée, l’expandeur est remplacé lors d’une seconde opération par un implant mammaire.
La reconstruction mammaire avec vos propres tissus intègre autant que possible, au cours de la même opération, la reconstruction du mamelon. La technique la plus fréquente est celle d’une greffe de peau, provenant soit de la face interne de la cuisse soit du mamelon controlatéral (sein opposé) si cela est possible. Seul inconvénient, le volume ne prend pas forcément et cela ne dure pas toujours dans le temps. Une des dernières innovations est l’implant de mamelon en silicone pour redonner sa projection et sa forme au mamelon, imitant aspect, texture et projection d’un vrai mamelon.
La reconstruction du mamelon et le tatouage constituent les deux dernières étapes de la reconstruction mammaire. Le tatouage permet de pigmenter l’aréole et ainsi retrouver la couleur du mamelon.
Le volume du sein peut être reconstruit par la pose d’une prothèse mammaire qui permet de retrouver la sensation de souplesse du sein ainsi que son galbe.
La pose de l’implant mammaire est simple, la durée d’intervention et d’hospitalisation est courte. La prothèse est introduite par la cicatrice de la chirurgie mammaire non conservatrice (mastectomie) ; il n’y a pas d’incision et donc pas de cicatrice supplémentaire. Cette technique ne nécessite pas de prélever des tissus d’une autre partie du corps mais elle requiert une bonne qualité de peau. Le plus souvent, la douleur de ce type de reconstruction est très modérée. Un autre avantage de cette technique est de pouvoir constater des résultats satisfaisants immédiats.
Il est fondamental de discuter avec son chirurgien de ce que l’on attend de cette reconstruction pour avoir une vision professionnelle et réaliste de tous les bénéfices et risques potentiels associés.
LA RECONSTRUCTION PAR LAMBEAU DU MUSCLE GRAND DORSAL
Le muscle grand dorsal est un muscle mince et étendu, dont le chirurgien prélève la quasi-totalité ainsi que la quantité de peau nécessaire pour reformer le sein. Ce lambeau musculo-cutané reste relié à l’aisselle par l’artère, le nerf et la veine du creux axillaire pour être gardé “vivant”. Le chirurgien l’introduit par l’aisselle et le glisse sous la peau du thorax jusqu’au sein à reconstruire.
Cette technique assure une reconstruction de bonne qualité, moins contraignante et moins longue que le recours au grand droit de l’abdomen mais laisse une cicatrice dans le dos et réduit la force musculaire du côté opéré.
LA RECONSTRUCTION PAR LAMBEAU
DU MUSCLE GRAND DROIT DE L’ABDOMEN (TRAM*)
* Transverse Rectus Abdominis Myocutaneous flap en anglais.
Le muscle grand droit de l’abdomen s’étend du pubis au thorax. Le chirurgien prélève une palette de peau importante (du dessus du pubis au-dessus du nombril), à laquelle est attaché un morceau du muscle grand droit. Il fait remonter ce lambeau vers le sein à reconstruire en le glissant sous la peau de l’abdomen.
Il prélève toujours la même quantité de peau puisqu’elle doit recouvrir la graisse dont il a besoin pour créer le volume du sein à reformer. Ensuite, il ajuste en supprimant soit de l’épiderme (la couche la plus superficielle de la peau) s’il a trop de peau, soit de la graisse si le volume du lambeau est supérieur à celui du sein à reformer.
Cette technique de reconstruction sans recours à une prothèse, s’adresse en priorité à des femmes présentant un excès de graisse au niveau de l’abdomen. Elle est plus contraignante et plus longue que la technique du grand dorsale et vient créer une cicatrice supplémentaire au niveau de l’abdomen.
LA RECONSTRUCTION PAR DIEP*
* Deep Inferior Epigastric artery Perforator flap.
Une variante de la reconstruction par lambeau du muscle grand droit de l’abdomen, où seuls un lambeau de peau et de graisse avec une artère et une veine sont prélevés au niveau du bas ventre, puis glissés sous la peau jusqu’au sein à reconstruire. Le muscle grand droit de l’abdomen reste en place. La peau et la graisse prélevées n’étant plus nourries par le muscle auquel elles étaient fixées, le chirurgien opère un “raccord” avec les vaisseaux sanguins du thorax.
Elle concerne aussi des patientes ayant un excès de graisse au niveau de l’abdomen, mais est contre-indiquée chez les femmes en forte surcharge pondérale. Elle permet de récréer un sein de volume important et d’aspect naturel sans toucher aux muscles de l’abdomen.
C’est en revanche une intervention longue et complexe, qui nécessite les compétences d’un chirurgien plasticien expérimenté en microchirurgie.
Le terme « buste plat » s’entend pour un buste sans volume mammaire d’un côté (ou les deux selon qu’il y a eu mastectomie unilatérale ou bilatérale). Lors de la réalisation de la mastectomie totale (tout le sein est retiré avec l’aréole et le mamelon), les chirurgiens s’emploient à créer une cicatrice peu visible et de donner à la paroi du thorax un aspect le plus esthétique possible. Si vous souhaitez conserver votre buste plat du côté du sein retiré, parlez-en avant la mastectomie avec le chirurgien. Il en tiendra compte durant l’opération. Les résultats peuvent ne pas être satisfaisants dès la mastectomie.
Avantages
• Votre buste devrait avoir un meilleur aspect esthétique. • Vous pourrez choisir de porter ou non une prothèse externe suivant les situations. • Si vous choisissez de porter une prothèse externe, son adhérence pourra être facilitée. • Vous serez à l’hôpital pendant une ou deux journées seulement. • La récupération physique sera rapide. • Vous aurez moins de consultations médicales que les femmes souhaitant une reconstruction d’un volume mammaire
Inconvénients
• Il y a des risques spécifiques liés à ces gestes chirurgicaux, dont les principaux sont les troubles de la cicatrisation, la douleur, les ecchymoses (bleus). • Vous pouvez faire reconstituer un volume mammaire par la suite, mais cela peut être plus complexe à réaliser. • Si un seul sein a été retiré, certaines femmes rencontrent des difficultés à s’habiller du fait de leur asymétrie (volume d’un seul côté). Il existe des vêtements asymétriques (sous-vêtements, maillots de bain). Ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Les « retouches chirurgicales » après la mastectomie (aussi appelées « retouches de paroi ») sont réalisées dans le but d’améliorer votre confort et l’aspect de la paroi du thorax afin qu’elle soit plus lisse et/ou plus plate. Cela consiste, suivant les situations, à retirer de la peau, de la graisse ou d’autres tissus excédentaires, à combler d’éventuels creux, à retoucher une cicatrice inesthétique, à éviter des adhérences, etc. Les chirurgiens parlent par exemple : • de lipomodelage (ou lipofilling) ou comblement de rétraction de paroi : on vous injecte de la graisse provenant d’un autre endroit de votre corps. Cela permet par exemple d’assouplir la cicatrice ; • d’exérèse ou excision superficielle de peau : le chirurgien retire par exemple de la peau excédentaire ou une cicatrice disgracieuse. D’autres retouches chirurgicales sont possibles, parlez-en avec votre chirurgien pour connaître celles qui vous seraient utiles ainsi que leurs conditions de remboursement.
« NAÎTRE PRINCESSE, DEVENIR GUERRIÈRE »
est un podcast qui offre une bulle de soutien, d’information et d’espoir pour toutes les personnes touchées par la maladie et leurs accompagnants. Delphine Rémy accompagné de Restitute, la cellule reconstruction de L’Institut du Sein Paris, se sont engagés pour décrypter en profondeur le sujet à la fois complexe et essentiel de la reconstruction mammaire. Face à un flot d’informations éparpillées et à des décisions difficiles, beaucoup de femmes se sentent désemparées, anxieuses, sans parler de l’impact psychologique lié aux enjeux physiques. Cette série de 9 podcasts exclusifs est une initiative soutenue par GC Aesthetics® et le projet Je prends sein de moi, à découvrir sans plus attendre.
« BONJOUR DOCTEUR sur France Bleu » – 02/05/2024
Josette Milgram-Todorovitch, membre de l’association Étincelles, présente le projet « Je Prends Sein de Moi » au micro de l’émission Bonjour Docteur sur France Bleu
Votre chirurgien vous expliquera comment prendre soin de vous après votre reconstruction mammaire. Certains vous recommanderont de porter un soutien-gorge de compression 24 h/24, tandis que d’autres vous conseilleront simplement de changer vos pansements régulièrement. Il se peut également que votre chirurgien vous prescrive des antibiotiques. En ne suivant pas les recommandations du chirurgien, vous risquez de développer certaines des complications mentionnées ci-dessous. Consultez votre chirurgien si vous soupçonnez des complications.
Après la pose d’ implants mammaires, le corps forme une capsule de tissus autour de l’implant…la suite est ok… Il existe quatre grades de contracture capsulaire que votre chirurgien
peut déterminer à l’aide de la classification de Baker (grades I à IV).
Grade I: le sein est normalement souple et visuellement normal.
Grade II: le sein est un peu ferme, mais visuellement normal.
Grade III: le sein est plus ferme que la normale et a changé de forme.
Grade IV: le sein est dur, peut être douloureux et est clairement déformé.
Les grades III et IV nécessitent a priori reprise chirurgicale et remplacement.
Un petit nombre de femmes portant des implants mammaires a signalé des symptômes similaires à ceux de maladies du système immunitaire connues, comme le lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite
rhumatoïde, la sclérodermie et autres maladies arthritiques. L’effet des implants mammaires chez les personnes présentant des troubles préexistants du système immunitaire ou des tissus conjonctifs fait actuellement l’objet de recherches cliniques, mais il n’existe actuellement aucun lien scientifique entre ces maladies et la présence d’implants mammaires.
Les femmes ayant subi une reconstruction mammaire doivent continuer de consulter un médecin pour effectuer les contrôles normaux permettant de détecter un cancer du sein (nouveau et/ou récidivant).
L’implant peut empêcher la détection précoce d’un cancer du sein lors d’une mammographie en obscurcissant certains des tissus mammaires qui se trouvent dessous et/ou en comprimant les tissus qui le recouvrent, ce qui peut « cacher » des lésions suspectes dans le sein. Veillez à communiquer toutes les informations que vous possédez sur votre ou vos implants mammaires au personnel afin qu’il puisse adapter la pression de la mammographie en conséquence.
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